#ECONOMIE #CRISE #PROTECTIONNISME #EUROPE
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Des Français inquiets (45% par le dérèglement climatique, 43% par l’avenir des retraites, 41% par les migrations, 38% par les épidémies)
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Des Français favorables au protectionnisme pour 60% d’entre eux (en hausse de 9 points depuis février)
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Des Français qui plébiscitent le niveau national comme niveau d’action le plus pertinent s’agissant d’éducation (65%), de protection sociale (64%) et de santé (60%)
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Mais qui sont peu nombreux à le considérer comme efficace s’agissant de l’instabilité financière (21%) et du dérèglement climatique (21%)
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Une demande d’une Union Européenne plus protectrice et offensive, qui doit revoir ses priorités : une politique industrielle au niveau de l’Union, un modèle social et un protectionnisme européen.
Paris le 13 octobre 2020 – Le Printemps de l’économie et l’INSEEC U dévoilent les résultats exclusifs de la seconde vague du sondage Opinionway « Les Français et les risques de conflit » (administré en septembre 2020), destiné à analyser le rapport des Français aux risques de conflits. Guerre économique, enjeux géopolitiques, mondialisation, protectionnisme, Europe … Les Français passent au crible les enjeux actuels et les combats à mener. Ils livrent une vision inquiète des perspectives économiques mondiales. Si le climat demeure leur préoccupation principale, la crise sanitaire et l’insécurité économique qui en résulte a rebattu l’ordre des enjeux, l’avenir des retraites, les migrations et les épidémies se plaçant désormais juste derrière. La préférence pour le protectionnisme devient nettement majoritaire (60%) pour les Français et le niveau national est celui qui est perçu comme le plus efficace pour les questions relatives à l’éducation, la protection sociale, la santé. Enfin la question du dérèglement climatique ne peut selon eux se régler, qu’à l’échelon mondial. L’UE n’est considérée comme l’échelon le plus efficace que pour lutter contre l’instabilité financière.
Des Français qui demeurent inquiets
Comme au Printemps 2020, à l’automne 2020, l’inquiétude domine sur les enjeux de société. Mais l’ordre des préoccupations a changé : si le dérèglement climatique reste le sujet qui inquiète le plus, l’avenir de retraites et les épidémies s’invitent dans le carré de tête aux côtés des migrations.
En matière de commerce international, les Français apparaissaient très partagés à l’égard du protectionnisme en février : une courte majorité y était favorable (51%) contre 46% qui préférait le libre-échange. Depuis, la crise sanitaire est passée par là. Le protectionnisme devient l’option préférée des Français (60% des personnes interrogées, contre 35% pour le libre-échange). Seuls les plus jeunes restent légèrement plus favorables au libre-échange qu’au protectionnisme, mais le libre-échange tombe sous la barre des 50% (49% pour les 18-24 ans et 25-34 ans) au lieu de 60% en février, soit une baisse de 11 points, bien plus que la moyenne des français !
« La demande de protection touche désormais toutes les tranches d’âge. Les moins de 35 ans préfèrent encore d’une courte tête le libre-échange, sans être majoritaire pour autant, mais le soutien au protectionnisme progresse fortement entre le printemps et l’automne. La crise sanitaire provoque des effets profonds sur l’image de la mondialisation, qui n’était pas perçue plus positivement par le passé mais n’apparaît plus comme inéluctable et nécessaire », commente Pierre-Pascal Boulanger, Président-fondateur du Printemps de l’économie.
Quels niveaux pertinents de l’action publique face à ces risques ?
Les niveaux d’action national et local sont considérés comme les plus efficaces sur la plupart des enjeux répertoriés, ce qui marque une défiance vis-à-vis des niveaux d’action européen et mondial.
Quelques exceptions notables : à l’automne, l’UE est désormais perçue comme le niveau le plus efficace pour lutter contre l’instabilité financière ; le niveau mondial est encore considéré comme plus efficace pour la régulation des multinationales et le dérèglement climatique.
Un nouvel agenda pour l’Europe ?
Les priorités de l’UE pour la prochaine décennie montrent une demande forte de protection, avec au premier plan la politique industrielle, le modèle social européen, le protectionnisme, mais aussi l’idée d’approfondir l’intégration européenne par des coopérations renforcées entre un petit nombre de pays. D’autres préoccupations passent au second plan, comme la politique de la concurrence et de l’innovation, la monnaie unique, et la demande de plus de souveraineté nationale.
« L’échelon national est plébiscité comme l’échelon le plus approprié pour faire face aux défis de demain, sauf pour quelques enjeux globaux où l’échelon mondial est préféré, comme le dérèglement climatique ou la régulation des multinationales. Entre les deux, l’UE peine à trouver sa place, même sur les sujets écologiques et malgré les orientations données par la nouvelle Commission, et à une exception notable : la lutte contre l’instabilité financière. Pour autant, si l’UE telle qu’elle est aujourd’hui n’est pas le niveau d’action le plus efficace pour les Français, tout ne semble pas perdu : ils attendent d’elle qu’elle réoriente ses priorités vers plus de protection et une politique plus agressive face aux défis mondiaux », souligne Rémi Jeannin, vice-président du Printemps de l’économie.
Des priorités différentes à l’échelon national et européen
Les Français estiment que le niveau national et local est le plus efficace pour les questions d’éducation (80%), d’emploi (79%) et de protection sociale (64%).
À l’échelle européenne, les chantiers prioritaires de la décennie à venir résident dans le développement d’une politique industrielle européenne afin qu’apparaissent des grandes entreprises européennes (28% des Français), l’affirmation du modèle social européen (27%) et la mise en œuvre d’un protectionnisme européen (25%), ce qui traduit une nette demande de protection adressée aux institutions européennes.
Méthodologie : L’étude « Les Français et les risques de conflits » pour le Printemps de l’économie et l’INSEEC U. a été réalisée en ligne du 23 au 24 septembre 2020 auprès d’un échantillon de 1019 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.
A propos des Économiques et du Printemps de l’économie
Créé en 2013, par Pierre-Pascal Boulanger, Professeur d’économie au Lycée Turgot, le Printemps de l’Économie a pour ambition, autour d’une semaine de débats animés par des économistes et chercheurs en sciences sociales, des représentants d’institutions et de l’entreprise ou issus de l’entreprise, de proposer au grand public et particulièrement aux jeunes (étudiants, jeunes actifs) de réfléchir chaque année à un thème d’actualité d’un point de vue économique. L’ambition d’ouvrir la sphère éducative sur l’économie et d’œuvrer à la citoyenneté par une meilleure compréhension du monde permet à cet événement d’être soutenu par de nombreux partenaires institutionnels, scientifiques, associatifs et médiatiques (NSEEC U., Caisse des Dépôts et consignation, Banque de France Educfin, Académie de Paris, Université Paris-Dauphine, Xerfi, Crédit Agricole, BRED, Natixis, La Banque Postale, CNAM, France Stratégie, Ministère de l‘économie et des finances-Direction générale du trésor, École d’économie de Paris-PSE, IGPDE, Insee, La finance pour tous, APSES, Lycée Turgot, OFCE, Les Économistes Atterrés, CAE, CEPII, Centre d’Économie de la Sorbonne, EHESS, LEDa, La Mairie Paris Centre, Les Gracques, Citéco, Open Diplomacy). Le Printemps de l’Économie est un événement organisé par l’association les Économiques, créée en 2010 et présidée par son fondateur Pierre-Pascal Boulanger, rejoint en 2015 par Rémi Jeannin, Professeur en classes préparatoires au Lycée Hector Berlioz à Vincennes. Il dispose d’un Conseil Scientifique rassemblant économistes et chercheurs en sciences sociales, représentants des médias et des entreprises et aussi d’un Conseil étudiant (une vingtaine d’étudiants issus d’établissements du supérieur : universités, écoles d’économie, écoles d’ingénieurs et écoles de commerce) qui veille à maintenir l’accessibilité et l’attractivité du programme proposé. http://www.printempsdeleco.fr/
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