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Month: décembre 2019
Procès France Telecom : La FIRPS rappelle que performance et santé au travail ne sont pas incompatibles
Alors que le délibéré du procès FRANCE TELECOM est attendu ce jour, la FIRPS (Fédération des Intervenants en Risques Psychosociaux) rappelle que la transformation des entreprises ne saurait justifier aucune atteinte à la santé de ceux qui y travaillent.
Quel que soit le verdict de la cour, le procès des anciens dirigeants de France Telecom a permis de rappeler une évidence : c’est avec les femmes et les hommes qui la composent que les entreprises doivent faire face à leurs difficultés.
Les méthodes consistant à « réduire le confort » jusqu’à faire démissionner des milliers de personnes conduisent ceux qui les mettent en œuvre au procès et sans doute à une condamnation.
Bien entendu, cela ne signifie pas qu’aucun changement ne soit possible dans les entreprises. Mais la préservation de la santé des salariés n’est pas une option. Dans toutes les circonstances, par temps calme ou lors des tempêtes, la prévention des risques psychosociaux est une obligation à laquelle l’employeur ne saurait déroger.
« Depuis 10 ans, nombre d’entreprises ont compris que c’est au contraire en « soignant le travail » qu’elles sont réellement en mesure de construire une performance solide » souligne François COCHET, Président de la FIRPS.
Cela passe par la mise en œuvre de mesures de prévention qui associent, sans les opposer, les différents niveaux de prévention : la prévention primaire qui évite la survenance des risques, la prévention secondaire qui aide les salariés à faire face aux tensions et aux difficultés qui ne peuvent pas toujours être évitées, la prévention tertiaire qui limite les effets des situations où les autres formes de prévention ont été mises en échec.
L’état de l’art en matière de prévention, et pour soutenir les politiques de Qualité de Vie au Travail, a progressé mais beaucoup reste à faire.
AGENDA – 6èmes Recontres de la Mobilité Inclusive «Mobilités en transitions : quels choix de société ?
AGENDA
«Mobilités en transitions : quels choix de société ? »
6èmes Rencontres de la Mobilité Inclusive
Mercredi 5 février 2019 – Cité Internationale Universitaire de Paris
17, boulevard Jourdan, 75014 Paris
Paris, le XX décembre 2019 – Les 6èmes Rencontres de la Mobilité Inclusive se dérouleront le mercredi 5 février à la Cité Internationale universitaire de Paris, sur le thème Mobilités en transitions : quels choix de société ?. Cet événement annuel mobilise l’ensemble des acteurs et experts politiques présents sur les territoires afin d’échanger et de replacer la question des déplacements au croisement des enjeux sociaux, politiques, économiques et environnementaux de notre société. Cette rencontre se basera autour de témoignages, de présentations et de débats, permettant de décrypter les enjeux de ces transitions pour les territoires comme pour leurs habitants. La présentation des résultats de la recherche sur les jeunes en territoires ruraux permettra d’apporter un éclairage complémentaire et d’identifier les besoins de ces populations.
Ces Rencontres s’articuleront autour de trois points essentiels :
- Les jeunes : comment se saisissent-ils des enjeux d’aujourd’hui pour construire le monde de demain ?
- Les territoires ruraux : quelles politiques d’aménagement et d’innovation pour une société plus inclusive ?
- Les perspectives : comment construire ensemble les mobilités de demain ?
Edouard Hénaut, directeur général de Transdev France ;
Christophe Combe, directeur général de la Croix Rouge française ;
Cédric Szabo, directeur de l’Association des maires ruraux de France ;
Vincent Kaufmann, sociologue et analyste des mobilités
Interviendront pour animer cette journée d’échanges
Enfin, de nombreux acteurs économiques et associatifs seront présents pour donner leur point de vue et les idées sur lesquelles avancer pour rendre la mobilité accessible à tous.
Programme détaillé et inscription : https://www.mobiliteinclusive.com/inscription-5-fevrier-2020/
A propos du Laboratoire de la Mobilité Inclusive
CONSTRUIRE UNE MOBILITE ACCESSIBLE A TOUS
La mobilité est un facteur clé d’insertion sociale et de développement économique. En France, 20% des personnes en âge de travailler rencontrent des difficultés de mobilité. Depuis sa création en 2013, le LMI soutient le développement d’une mobilité pour tous. Le Laboratoire se positionne comme un centre de ressources et d’expertises et comme un partenaire institutionnel, acteur incontournable du débat public. Il s’est donné pour mission de produire des données et des analyses permettant de mieux comprendre les obstacles à la mobilité ainsi que d’expérimenter et de proposer des solutions innovantes de l’apprentissage du déplacement, à sa réalisation.
Le Laboratoire se compose de 18 membres issus des sphères publiques et privées de la société, tous réunis autour de la volonté d’agir en faveur de la mobilité des publics les plus vulnérables : Ademe, AG2R La Mondiale, Apreva, Croix-Rouge française, Ecole d’urbanisme de Paris, FACE (Fondation Agir Contre l’Exclusion), FASTT (Fonds d’Action Sociale pour le Travail Temporaire), Keolis, fondation MACIF, fondation Michelin, Mob’in, Fondation PSA, Groupe La Poste, Pôle Emploi, Secours Catholique, SNCF, Total, Transdev.
Contacts presse : Agence Ozinfos : Sothany Tum – Manon Vautier / 01 42 85 47 30 – 07 72 21 56 48 / mobiliteinclusive@ozinfos.com
TF1 en reportage chez Pharmabest
Simon Despagne, pharmacien titulaire de la pharmacie du Trianon située au Centre Commercial Parly 2 a été interviewé par les équipes de TF1 pour un sujet du 20 heures.
Diffusion du reportage : vendredi 3 janvier 2020 – 20 heures
Mobilité des jeunes en territoire rural : l’exemple d’un village vosgien
A Thuillières, les jeunes dépendent de leurs parents pour se déplacer, mais ça n’est pas forcément qu’un problème. Dans une étude en cours réalisée pour le Laboratoire de la mobilité inclusive, deux chercheurs montrent comment la mobilité est vécue par des enfants, des jeunes et leurs parents, dans un village qui a perdu son école et tous ses services. Malgré la contrainte du « tout voiture », les habitants ne semblent pas prêts à renoncer à leurs habitudes, à moins peut-être d’être impliqués dans une démarche qui ne leur serait pas imposée de l’extérieur.
Réunissant des partenaires variés tels que l’Ademe, le Conseil national des missions locales, Pôle emploi ou encore des associations et fondations et des entreprises telles que Total et Transdev (1), le Laboratoire de la mobilité inclusive (LMI) a présenté le 29 novembre à la presse les premiers enseignements d’une étude qualitative sur la mobilité des jeunes en territoire rural. La recherche porte sur les enfants et jeunes de Thuillières (120 habitants en 2016) dans les Vosges. Elle est conduite par un sociologue, Alain Mergier, et un docteur en sciences de l’éducation, Gérard Hernja – ce dernier habitant le village. Alors qu’il ne reste qu’une vingtaine d’enfants et jeunes à Thuillières, les chercheurs mettent en avant l’impact de la fermeture de l’école sur la vie locale (« l’école ferme et tout le reste ferme aussi ») et sur l’attractivité du village pour de jeunes couples qui « rechignent à s’installer ».
Une mobilité dépendante de la voiture et des parents
L’étude est centrée sur la notion d’éducation à la mobilité dans un territoire rural, « lieu particulier » caractérisé par « l’absence de diversité dans les solutions transport mais aussi dans les métiers et les avenirs sur place ». « Six jeunes sur dix ont dû renoncer à une activité sociale, de loisir, à un emploi ou une formation en raison de difficultés liées aux déplacements », rappelle un rapport du Conseil d’orientation des politiques Jeunesse (COJ) de juillet 2019 consacré aux mobilités des jeunes. Un rapport qui mettait l’accent également sur le coût du transport – 18% du budget des jeunes de 18 à 30 ans – et sur les inégalités liées aux aides que les parents peuvent apporter, ou non, à leurs enfants.
A Thuillières, Gérard Hernja observe un dispositif de mobilité des plus jeunes qui repose largement sur la disponibilité des parents. En dehors du bus de ramassage scolaire qu’ils empruntent matin et soir, les enfants sont en effet véhiculés en voiture par leurs parents pour l’essentiel de leurs déplacements. Le chercheur décrit cette situation comme contraignante, mais plutôt bien vécue par les parents comme par les jeunes, comme un accompagnement progressif vers l’autonomie. Les enfants « font très tôt l’expérience de la mobilité » puisque l’école maternelle est à Vittel. Ils développent ensuite un cercle de relations sociales plus large que leur seul village et deviennent souvent internes dès le lycée à Mirecourt ou Epinal. A part ceux qui ont le projet de reprendre l’exploitation ou l’entreprise familiale, « les jeunes ont tous intégré l’idée que, à un moment ou un autre, ils devront partir », ajoute Gérard Hernja.
Penser les dispositifs multimodaux avec les habitants
Le chercheur habitant le village et père d’une jeune fille de onze ans se sent directement concerné par le rapport ambivalent à la mobilité qu’il observe à Thuillières. « On nous a rendus dépendants de la voiture et maintenant on nous dit ‘il faut rouler moins, vous êtes des pollueurs' », témoigne-t-il, se faisant l’écho d’expressions beaucoup entendues au moment de la crise des gilets jaunes. Gérard Hernja décrit ainsi une grande méfiance à Thuillières, voire une hostilité vis-à-vis de toute autorité publique, notamment de la communauté de communes ; seul le maire y échapperait. « Les personnes dans le village ne croient pas beaucoup aux solutions qu’on cherche à nous imposer de l’extérieur, telles que le covoiturage », poursuit-il. Et, lorsqu’on interroge les habitants sur leurs besoins, « de façon très paradoxale, ils ne savent pas répondre ». « Il y a eu des lignes de bus, mais personne ne les prenait », constate l’habitant-chercheur, avant d’estimer que la « revitalisation » du village passera d’abord par sa vie associative, avec notamment une association culturelle qui « ouvre le village vers l’extérieur ».
D’autres monographies de ce type devraient être réalisées, pour mettre en avant des phénomènes liés aux spécificités d’autres territoires. En attendant, le LMI a porté dans le cadre des assises de la mobilité et de la loi d’orientation sur les mobilités (LOM) des propositions sur l’apprentissage de la mobilité, avec la notion de « continuum éducatif » global intégrant les questions de sécurité routière et d’acquisition d’une « compétence mobilité » – propositions notamment détaillées dans le rapport du COJ.
Pour Valérie Dreyfus, déléguée générale du LMI, il importe plus globalement de s’intéresser prioritairement à la « capacité des populations à accéder aux offres ». Selon elle, si des dispositifs multimodaux « ont du mal à passer à l’échelle », c’est qu’ils sont rarement « pensés avec les habitants ». Sur les démarches visant les territoires ruraux (voir nos articles des 20 septembre et 21 novembre 2019) comme sur les mesures destinées à promouvoir une « mobilité solidaire » à l’article 6 de la LOM, Valérie Dreyfus plaide pour des démarches « qui partent du terrain et captent le ‘système D’ de chaque territoire », ou encore pour des projets de « mobilité inversée ». Le LMI tiendra ses 6es Rencontres de la mobilité inclusive le 5 février 2020, sur le thème de la mobilité dans les territoires ruraux.
(1) Créé initialement par l’association Wimoov et Total, le Laboratoire de la mobilité inclusive compte aujourd’hui 18 partenaires (Wimoov n’en faisant plus partie) : l’Ademe, AG2R La Mondiale, le Réseau Apreva, la Croix-Rouge française, l’Ecole d’urbanisme de Paris, Face, Fastt, la fondation Macif, le groupe La Poste, Keolis, la fondation Michelin, Mob’in, Pôle emploi, la fondation PSA, le Secours catholique, Total, Transdev et la SNCF.
Par Caroline Megglé, journaliste Banque des Territoires
Article à retrouver ici
Mobilité : comment la jeunesse rurale se déplace-t-elle ?
Le Laboratoire de la mobilité inclusive s’est penché sur la mobilité des jeunes dans les territoires isolés à travers une étude menée dans un village des Vosges de 126 habitants.
Par Emeline Le Naour, journaliste La Gazette des Communes
Article en intégralité à retrouver ici