17 mai 2021 Marie-Céline Terré

Le retour au bureau : un enjeu d’engagement et de fidélisation des talents pour le « monde d’après »

Partis le 17 mai 2021 – De confinements en dé-confinements successifs, la crise sanitaire a obligé les entreprises à repenser dans l’urgence leur organisation sur les lieux de travail, pour respecter les recommandations gouvernementales et protéger leurs salariés. Tout en assurant au maximum leur continuité opérationnelle, dans un contexte tout aussi inédit, qu’incertain, elles ont géré les mesures de confinement, de suspension des activités, de télétravail et des moyens logistiques ou matériels. Les directions de l’environnement de travail (des services généraux ou Facility Management) ont endossé une large part de cette responsabilité en faisant preuve de résilience pour s’adapter à ces nouvelles donne sur les lieux de travail. A l’heure du troisième déconfinement, annoncé pour le 9 juin, elles doivent prendre en compte dès à présent toutes les dimensions que cette crise a imposées : la sécurité sanitaire, le confort des salariés, le réaménagement des espaces de travail mais aussi la productivité donc la performance de l’entreprise.

Le casse-tête du travail hybride

Avec l’expérimentation de modes de travail hybrides imposés, les salariés sont nombreux à souhaiter conserver les bénéfices du travail hybride : gain de temps de transport, autonomie, équilibre vie privée/vie professionnelle, efficacité… tout en exprimant leur souhait de retrouver leurs collègues et une vie professionnelle plus normale. Ces derniers mois ont suscité chez de nombreux salariés des envies de changement et de renouveau. La réouverture des bureaux ne doit pas être pensée comme un « retour à la vie d’avant », les modalités du travail sont devenues flexible et les salariés n’envisagent plus le bureau comme avant. Les entreprises de la Silicon Valley reviennent du 100% télétravail et plébiscitent désormais le mode de travail hybride.

Cette nouvelle donne impose aux entreprises de revoir l’usage des bureaux au-delà de la seule optimisation des surfaces. Repenser les espaces communs, les lieux de rassemblement comme les restaurants d’entreprises sont d’ores et déjà acquis. Anticiper une potentielle fuite des talents au moment de la reprise passe aussi par l’expérience « bureau » proposée aux salariés.

Vers un bureau, espace de vie et de socialisation

Les directions de l’environnement de travail en étroite collaboration avec les DRH et les directions générales vont devoir faire preuve d’imagination et de créativité pour concilier optimisation de leur empreinte immobilière et expérience collaborateurs dans des bureaux repensés, afin de continuer à fidéliser et attirer les talents.

Le flexoffice qui s’impose progressivement permet de favoriser les espaces collaboratifs et de développer de nouveaux services pour les collaborateurs. Cette optimisation de surfaces doit s’accompagner d’une redéfinition des espaces de travail calculée sur le taux de présence des salariés au bureau et le nombre de jours des nouveaux accords de télétravail : de 2 ou 3 jours par semaine pour la majorité des entreprises.

Pour faire vivre ces nouveaux espaces et donner envie aux salariés de (re)venir au bureau, les services de l’environnement de travail doivent revoir et proposer de nouvelles expériences aux collaborateurs, en axant les propositions sur la personnalisation. Offres de restauration renouvelées (plus variée, plus créative avec des produits sains et frais, la valorisation de circuits courts), création de services bien-être in situ (spa, salle de méditation, salle de sieste, salle de massage), mise en place de services de santé (salle de consultation télémédecine, kinésithérapeute, nutritionniste, …), la créativité et le redéploiement des moyens de l’entreprise, permettent d’entrer dans une nouvelle ère des bureaux pensé comme hospitality.

A propos de l’Arseg

L’Arseg est l’association professionnelle représentant la filière de l’environnement de travail, elle revendique 46 ans de savoir-faire et œuvre à la professionnalisation et à la promotion du métier de directeur/responsable de l’environnement de travail. Rassemblant plus de 2000 adhérents (directeur/responsable environnement de travail) répartis dans 7 délégations régionales, l’Arseg organise près de 150 évènements annuels.

Alors que la fonction de Directeur de l’Environnement de Travail (DET) est au cœur de la performance des entreprises, (l’environnement de travail est un secteur financièrement et socialement important pour l’économie française puisqu’il représente en 2020 un marché de 204 milliards d’euros et génère plus d’un million d’emplois directs, non délocalisables [1]) elle demeure encore méconnue du fait notamment de son périmètre d’intervention très large allant de la rationalisation des dépenses des entreprises (immobilier, nettoyage, prestations externes…) en passant par les économies d’énergie (lutte contre le gaspillage des consommables …) jusqu’à la santé et au bienêtre des salariés (informatique, restauration, services aux usager, QVT, transformation des espaces de travail …).

En savoir plus : www.arseg.asso.fr / Twitter : @ARSEG_asso

Contacts médias

Esteban Algrain et Amine Moussaoui

07 72 21 56 48 / 06 27 26 49 64

arseg@ozinfos.com

 

[1] Etude Arseg « Odyssée d’une profession : directeurs de l’environnement de travail 2020 »

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