Le redressement judiciaire accéléré, mode d’emploi

La crise a frappé de plein fouet l’économie et l’emploi : entre mars 2020 et mars 2021 dernier, 763 plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) ont été initiés, contre 410 l’année précédente, selon la Dares.

Pour aider les entreprises à préparer l’après-crise et la fin des aides, Maître Laïd Estelle Laurent, avocate au pôle Restructuring du Cabinet Jeantet, a soumis l’idée d’une procédure de redressement judiciaire accéléré au gouvernement. Interrogée par La Tribune, elle décrypte cette proposition qui leur permettrait d’étaler le paiement de leurs dettes dans le temps.

Retrouvez son expertise ICI

Passe sanitaire obligatoire: et les pharmacies des centres commerciaux ?

Selon les informations dont a eu connaissance la FSPF, l’élargissement du passe sanitaire pourrait concerner les pharmacies situées dans les centres commerciaux. Ayant pu se procurer l’avant-projet de loi relatif à l’élargissement du passe sanitaire qui devrait être présenté aux parlementaires cette semaine, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) informe qu’en l’état actuel des textes les pharmacies d’officine ne relèvent pas directement des catégories d’établissements concernés. Toutefois, précise le syndicat, « certaines d’entre elles pourraient l’être lorsqu’elles sont installées dans les grands établissements et centres commerciaux visés par l’avant-projet de loi ».

 

Retrouvez l’interview de David Abenhaim, président du groupement Pharmabest ICI

Jeantet conseille IKONISYS dans le cadre de son introduction en bourse sur le marché euronext growth Paris

– COMMUNIQUÉ DE PRESSE –                                                            

Paris, 19 juillet 2021 

JEANTET CONSEILLE IKONISYS DANS LE CADRE DE SON INTRODUCTION EN BOURSE SUR LE MARCHÉ EURONEXT GROWTH PARIS 

Paris, le 19 juillet 2021 – Jeantet a conseillé la société IKONISYS, société spécialisée dans la détection précoce et précise des maladies cancéreuses avec une solution unique entièrement automatisée pour les laboratoires d’analyses médicales, dans le cadre de son introduction en bourse sur le marché Euronext Growth Paris, pour un montant global de 4 M€.

 

Dans le cadre de l’offre, 700.000 actions ont été offertes au public à un prix de 5,75 € par action. Sur cette base, la capitalisation boursière de la Société ressort à environ 55 M€.

Le règlement livraison des actions offertes est intervenu le 16 juillet 2021. Les actions seront admises aux négociations sur le marché Euronext Growth Paris le 19 juillet 2021 en cotation en continu (ISIN FR00140048X2 / Mnémonique : ALIKO).

L’offre et l’admission des actions de la Société sur le marché Euronext Growth Paris ont pour objectif de permettre au Groupe de financer sa stratégie commerciale aux Etats-Unis et en Europe et sa R&D.

Banque Delubac & Cie a agi en qualité de listing sponsor, chef de file, teneur de livre et prestataire de services d’investissement.

Jeantet (conseil juridique d‘Ikonisys) : Cyril Deniaud (Associé, Marchés de Capitaux), Benjamin Cohu (Collaborateur, Marchés de Capitaux) et Fanny Alexanian (Collaboratrice, Marchés de Capitaux).

 

 

 

À propos de Jeantet

 

Jeantet est l’un des principaux cabinets d’avocats d’affaires français indépendants, délivrant des services personnalisés et à forte valeur ajoutée, avec un attachement à l’éthique et aux valeurs humaines.

 

Conscients des évolutions économiques, technologiques, sectorielles et juridiques qui s’imposent à nos clients, nos avocats ont la capacité d’anticiper, de s’impliquer et d’imaginer des solutions fiables, pratiques et adaptées à leurs enjeux.

 

Ancré dans son marché grâce à de solides fondations, Jeantet associe une expertise juridique d’excellence, en conseil et en contentieux, à une culture entrepreneuriale, au service du succès des projets de ses clients.

 

Jeantet à Paris, Casablanca, Genève, Budapest, Kiev et Moscou compte plus de 150 avocats dont 30 associés.

 
www.jeantet.fr            Jeantet – avocats

 

Contact presse 

 

 

 

JEANTET

Charlotte VERILHAC

Responsable communication

Tel. +33 (0)1 45 05 80 05

cverilhac@jeantet.fr

 

OZINFOS

Esteban ALGRAIN

Tel : 07 72 21 56 48

 

Marie-Céline TERRÉ

Tel. 06 27 26 49 65 jeantet@ozinfos.com

 

Quatrième vague du virus, cyberattaques et hybridation du travail, les trois risques qui pèsent sur les entreprises

Alors qu’elles ont dû s’adapter très rapidement au télétravail et équiper leurs salariés, 25% des entreprises en France ont subi une attaque au rançongiciel en 2020, selon le Cesin (Club des Experts de la Sécurité de l’Information et du Numérique). Interrogé par La Tribune, Vincent Balouet, spécialiste de l’anticipation des crises et fondateur du cabinet maitrisedescrises.com, identifie un risque accru de cyberattaques à l’avenir. Il alerte aussi sur la menace d’une nouvelle vague du virus et la difficulté pour les managers de gérer des équipes partagées entre distantiel et présentiel.

Retrouvez l’article ICI

Pharmabest se félicite de l’incitation à vacciner les français et appelle à une meilleure répartition des doses par capacité vaccinale

Paris, le 16 juillet 2021 – Alors que le Président de la République a annoncé lundi un nouveau cadre sanitaire pour permettre aux français de mieux vivre avec le virus de la Covid-19 et de ses variants, le groupement Pharmabest se félicite de l’incitation forte renouvelée à la vaccination.

Le groupement, à cet égard, déplore le faible nombre de flacons mis à disposition des pharmacies qui pourtant sont des lieux de vaccination pertinents. Pharmabest n’a pu vacciner plus de 7000 personnes depuis mars, faute de doses. Ses pharmaciens sont prêts à s’engager à vacciner le plus grand nombre dans ses pharmacies qui chaque jour chacune, accueillent des milliers de français.

Il appelle de fait les pouvoirs publics à permettre un dispatch des doses non par officine mais par capacité de vaccination des officines en s’appuyant sur les données dont disposent les répartiteurs.

Enfin, si la priorité doit être donnée à la vaccination, il appelle le gouvernement à préciser sa doctrine sur le dépistage par test antigéniques qui a permis jusqu’ici de dépister plusieurs millions de personnes en France dont près de 2 millions dans les officines du groupement, permettant à un pourcentage significatif de connaitre son état à l’égard du virus. Oui à l’incitation forte pour la vaccination, mais choisir entre vaccination et dépistage serait folie !

A propos de Pharmabest

Pharmabest s’est hissé en cinq ans parmi les tous premiers réseaux organisés de pharmacies en France. Il regroupe au 1er février 2021, 98 des plus importantes pharmacies françaises et est présent sur l’ensemble de l’Hexagone en Corse, à la Martinique et en Guadeloupe. L’enseigne affiche un chiffre d’affaires de 840 millions d’euros à fin 2019. 2600 salariés dont 610 pharmaciens inscrits à l’Ordre accueillent plus de 120 000 clients par jour dans le réseau, et servent environ 16 millions d’ordonnances par an. Pharmabest, est une enseigne qui innove au service des patients : avril 2017, lancement d’une carte de fidélité qui compte 850 000 abonnés et 70 marques – avril 2018, lancement de Pharmascience, la première marque propre du groupement 100% naturelle autour d’une gamme de compléments alimentaires et d’huiles essentielles – juin 2018 lancement du premier service de pré-dépistage du mélanome en pharmacie – janvier 2019, lancement du site ombrelle du réseau  www.pharmabest.com – novembre 2019, lancement du Click & Collect  – janvier 2020 : la politique zéro plastique en pharmacie. Novembre 2020 : lancement de la campagne de dépistage du Covid-19.

Pharmabest c’est une marque forte, déclinée en magasin, sur internet, dans une application et avec un magazine mensuel distribué à 455 000 exemplaires. Le groupement est une SA dont les associés sont les pharmaciens. Elle a pour Président le Dr David Abenhaim, associé de la pharmacie Pharmabest Prado-Mermoz à Marseille, et pour Directeur Général, Alain Styl.

Suivez nos actualité sur @pharmabest_corp / www.pharmabest.com

 

 

Contacts médias

Agence Ozinfos

pharmabest@ozinfos.com

Esteban Algrain- 07 72 21 56 48.

 

 

Jeantet : deux nouveaux avocats

Jeantet nomme deux nouveaux associés : Laetitia Ternisien et Pascal Georges.

Jeantet a annoncé la cooptation de deux nouveaux associés. Laetitia Ternisien et Pascal Georges rejoignent ainsi à partir du 1er janvier 2022 les 30 autres associés.

 

Retrouvez leur nomination ICI

Jeantet coopte deux associés

La firme de droit coopte deux professionnels au rang d’associé – la nomination prendra effet le 1er janvier 2022. Est ainsi nommée Laetitia Ternisien (DESS droit et pratique des relations de travail, maîtrise droit privé Paris-II), présente depuis 2015 dans l’équipe droit social. Est également promu Pascal Georges (master droit des affaires internationales et management ESSEC, DESS droit du commerce extérieur Paris-I), qui intervient dans le pôle private equity depuis 2012.

Jeantet nomme deux nouveaux associés: Laeticia Ternisien et Pascal Georges

Paris, 13 juillet 2021 – Jeantet a le plaisir d’annoncer la cooptation de deux nouveaux associés. Ces promotions s’effectuent dans un contexte de croissance continue du cabinet et confirment sa stratégie de développement interne tout en respectant son engagement pour la parité. Laetitia Ternisien et Pascal Georges rejoignent ainsi à partir du 1er janvier 2022 les 30 autres associés.

Laetitia Ternisien, 42 ans, accompagne depuis plus de quinze ans une clientèle française et internationale sur leurs enjeux de droit social et plus spécifiquement dans la gestion des projets de réorganisation et de restructuration des sociétés tant in bonis qu’en procédures collectives. Laetitia a rejoint Jeantet en 2015 en tant que Of Counsel. Elle dispose d’une expertise étendue sur tous les aspects du droit social tant en conseil qu’en contentieux. Laetitia est diplômée d’un DESS de Droit et Pratique des Relations de Travail et d’une Maîtrise de Droit privé (Université Paris II – Panthéon – Assas)

Pascal Georges, 41 ans, intervient depuis près de dix ans auprès de fonds d’investissement lors de leurs investissements dans des sociétés françaises, dans le cadre d’opérations avec effet de levier (LBO). Avant de rejoindre Jeantet en 2012 au sein de l’équipe de Philippe Matignon pour développer le pôle Private Equity, Pascal a travaillé plusieurs années dans le département M&A d’un cabinet français réputé. Pascal assiste également des managers et dirigeants à l’occasion de la négociation ou de la structuration d’accords d’investissement ou des entreprises dans le cadre d’opérations de venture capital ou de capital-développement. Pascal est diplômé d’un Master Droit des Affaires Internationales et Management de l’ESSEC et d’un DESS de Droit du commerce extérieur de l’Université Paris I – Panthéon-Sorbonne.

Pour Karl Hepp de Sevelinges, co-managing partner : « Ces deux cooptations sont un véritable vecteur de croissance pour Jeantet. Avec l’élargissement de notre collège d’associés après quelques recrutements latéraux récents, Jeantet affirme son ambition de donner des perspectives réelles d’association à ses collaborateurs.»

À propos de Jeantet

 

Jeantet est l’un des principaux cabinets d’avocats d’affaires français indépendants, délivrant des services personnalisés et à forte valeur ajoutée, avec un attachement à l’éthique et aux valeurs humaines.

Conscients des évolutions économiques, technologiques, sectorielles et juridiques qui s’imposent à nos clients, nos avocats ont la capacité d’anticiper, de s’impliquer et d’imaginer des solutions fiables, pratiques et adaptées à leurs enjeux.

Ancré dans son marché grâce à de solides fondations, Jeantet associe une expertise juridique d’excellence, en conseil et en contentieux, à une culture entrepreneuriale, au service du succès des projets de ses clients.

Jeantet à Paris, Casablanca, Genève, Budapest, Kiev et Moscou compte plus de 150 avocats dont 32 associés.

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Le casse-tête des congés payés

La fin de l’état d’urgence et la reprise de l’activité font craindre des tensions entre employeurs et salariés. Les premiers, en exigeant de leurs salariés qu’ils soient présents dans l’entreprise pour faire face à la reprise, les seconds, en posant des congés après des semaines de confinement et de restrictions de déplacement.

Pas de nuages en vue sur l’été 2021. « La fixation des congés payés se passe plutôt bien. Il peut y avoir des frictions, mais la fixation des jours de congé est, en général, consensuelle », estime déclare Laëtitia Ternisien, avocate au sein du cabinet Jeantet. Et ce, même avec la loi n° 2021-689 du 31 mai relative à la gestion de la sortie de crise sanitaire qui prévoit l’instauration d’une période transitoire allant du 2 juin au 30 septembre 2021, pendant laquelle l’application de certaines mesures d’urgence notamment en matière de congés payés est maintenue. Sous réserve d’un accord d’entreprise ou de branche, l’employeur peut, en effet, de manière exceptionnelle imposer la prise de congés payés ou modifier les dates d’un congé déjà posé, dans la limite de huit jours ouvrables (au lieu de six jours), en respectant un préavis d’au moins un jour franc (au lieu d’un mois ou du délai prévu par un accord collectif). « Je n’imagine pas un employeur modifier les jours de congé posés par un salarié, même si l’entreprise doit faire face à une commande importante. Non seulement la reprise a été anticipée, mais ce serait très compliqué, sur le plan humain, de refuser ou modifier des congés. Les employés présentent une grande fatigue morale et une lassitude à la suite des contraintes imposées par la crise sanitaire », ajoute l’avocate spécialisée en droit du travail.

Les nouveaux codes du commerce

L’éditorial

Cette semaine, LSA met à l’honneur dix nouveaux concepts de magasins. Ils démontrent que le point de vente n’est pas mort. Pour s’en convaincre, il suffit d’arpenter Pharmabest Carré Opéra, à Paris.

Cet exemple, parmi d’autres, est un condensé de bonnes idées et permet d’égrener quelques préceptes des nouveaux codes du commerce.

1/ Favoriser le plaisir d’achat.

Une verrière baigne de lumière naturelle cette officine aux airs de concept store. Dans un parcours fluide, le client doit se sentir bien pour une expérience d’achat réussie.

2/ Différencier son offre.

Des pépites repérées notamment sur les réseaux sociaux complètent l’offre habituelle. En raison de l’hyperchoix de l’e-commerce, le magasin doit plus que jamais se différencier par des exclusivités, des originalités, du local, de l’écoconception, etc.

3/ Élargir son territoire.

Pour une pharmacie, les rayons maquillage et soins pour hommes sont particulièrement développés. Sortir de son métier de base permet de développer son CA et d’attirer de nouveaux consommateurs.

4/ Suivre les tendances.

La pharmacie propose quelques références en vrac et les clients découvrent de quoi fabriquer leurs cosmétiques. Cette demande est là, il faut y répondre.

6/ Permettre d’essayer les produits.

Des espaces incitent à tester les produits. Le magasin, c’est le lieu où l’on touche, où l’on essaye….

7/ Créer des lieux événementiels.

Un beauty bar au rayon maquillage, un espace pop-up pour les produits du moment : tout doit être fait pour surprendre et inciter à la flânerie.

8/ Multiplier les animations.

Un fauteuil de coiffeur et une cabine de soins permettent aux marques de réaliser des animations. Un lieu de vie se doit d’être animé.
9/ Acquérir de nouvelles compétences.

Un nutritionniste réalise des consultations et un orthopédiste donne des conseils dans un salon dédié. Un bon moyen de valoriser son expertise et une nouvelle preuve que l’humain (les vendeurs, les caissiers…) fera la différence.

10/ Donner une image de modernité.

Une cabine de téléconsultation médicale est à disposition. Il s’agit d’aller encore plus loin dans sa «promesse de marque».

11/ Protéger l’environnement.

Une zone de collecte permet aux patients de déposer les déchets médicaux. Ils peuvent aussi y laisser leurs emballages cosmétiques. Impossible de ne pas proposer de telles solutions : la RSE doit être visible.

12/ Digitaliser le point de vente.

Des bornes de gestion des files d’attente ou de consultation des prix sont installées à chaque étage. Et des casiers permettent de récupérer le click & collect. Le digital est devenu un allié du magasin face à la montée en puissance de l’e-commerce. 13/ Concrétiser des idées simples. Si le client veut faire ses achats seul, il prend un panier noir. S’il veut du conseil, il en prend un rouge.

Simple, efficace. C’est ça aussi, le commerce !

Voilà donc les nouveaux codes du commerce. Un mélange d’investissements et de bon sens, de physique et de digital, de travail sur l’offre et sur les services, d’automatisation et de contacts humains. Le tout étant une question de dosage ou de parti pris.

McDonald’s, Lactalis, Bigard, Adrexo, Leroy Merlin, Generali, Altrad, Euro Disney… 44 entreprises toujours hors la loi ?

 

Le CCFD-Terre Solidaire et Sherpa publient aujourd’hui la troisième édition du “Radar du devoir de vigilance”. Selon les recherches menées par les deux associations, au moins 263 entreprises seraient soumises à cette loi visant à prévenir et réparer les violations aux droits humains et à l’environnement commises à l’étranger par des entreprises françaises. Notre étude recense 6 entreprises ayant fait l’objet de mises en demeure ou d’assignations en justice, ainsi que 44 entreprises qui n’auraient toujours pas publié le plan de vigilance exigé par la loi.

Une loi contre l’impunité des multinationales

Depuis le 27 mars 2017, la loi sur le devoir de vigilance impose une obligation de vigilance aux entreprises comptant plus de 5.000 salarié.es en France ou plus de 10.000 salarié.es dans le monde.

Cette loi vise à prévenir les atteintes graves envers les droits humains et l’environnement qui résultent des activités des grandes entreprises françaises, y compris via leurs filiales, fournisseurs ou sous-traitants établis de par le monde. Cette loi se fonde sur deux obligations : une obligation de comportement vigilant, d’une part, et une obligation de transparence, d’autre part, par la publication d’un plan de vigilance.

Un outil, le radar du devoir de vigilance

Comme démontré en juin 2019 et 2020, lors des précédentes éditions de ce “radar du devoir de vigilance”, en raison de l’absence de suivi de cette loi et de l’opacité dont profitent pleinement certaines entreprises, il est impossible pour les citoyen.nes d’identifier de manière exhaustive les entreprises soumises à cette obligation.

Compte tenu des enjeux, le CCFD-Terre Solidaire et Sherpa ont créé un outil accessible en ligne, plan-vigilance.org, afin de servir de vigie citoyenne pour garantir l’accès à l’information à propos de la mise en œuvre de cette loi.

Cette édition 2021 du radar du devoir de vigilance révèle que :

  • Au moins 263 entreprises seraient soumises à cette obligation de vigilance
  • 6 entreprises ont été assignées en justice ou ont fait l’objet de mises en demeure par des associations et/ou des syndicats
  • 44 entreprises n’ont toujours pas publié de plan de vigilance, en dépit des relances par courrier effectuées par le CCFD-Terre Solidaire, Sherpa et Amnesty International France au cours des derniers mois. Parmi ces entreprises, McDonald’s, Lactalis, Bigard, Adrexo, Leroy Merlin, Generali, Altrad, Euro Disney. Les associations publient dans un rapport les explications avancées par certaines de ces entreprises pour justifier leur absence de plan.

Une législation à appliquer et à étendre

A l’heure où le devoir de vigilance est en voie d’être étendu au niveau européen, ces écueils dans l’application de la législation française (seuils d’application trop élevés, absence d’accès à l’information etc.) doivent être corrigés. Surtout, la nouvelle législation européenne devrait faciliter les actions en justice contre les entreprises qui manquent à leurs obligations.

Pour Swann Bommier, chargé de plaidoyer pour la régulation des entreprises multinationales au CCFD-Terre Solidaire
“Cette troisième édition du radar du devoir de vigilance révèle l’apathie et le manque de volonté criante du gouvernement et des parlementaires de la majorité à assurer le contrôle et la mise en oeuvre de cette loi : voilà quatre ans qu’aucune liste des entreprises soumises à cette loi n’a été publiée, et que les manquements à la publication d’un plan de vigilance restent impunis.
Plus inquiétant, c’est également la mise en oeuvre effective de la loi sur le terrain qui ne semble pas non plus préoccuper Bercy : l’entreprise EDF, contrôlée par l’Etat via l’Agence des participations de l’Etat, est impliquée dans des violations des droits humains au Mexique, sans que les pouvoirs publics ne réagissent”
.

En juin 2020, le CCFD-Terre Solidaire et Sherpa proposaient de conditionner les aides d’Etat du plan de relance au respect de cette simple obligation de transparence. Une idée portée par divers parlementaires dans l’hémicycle, rejetée par le gouvernement et la majorité parlementaire.

Pour Lucie Chatelain, juriste à Sherpa
“On le voit dans les réponses des entreprises à nos courriers : certaines ne prennent pas au sérieux leur devoir de vigilance, qu’elles voient comme une simple formalité administrative qu’elles peuvent appliquer à leur guise. Le législateur européen doit absolument exclure cette logique, en renforçant les mécanismes de responsabilité en cas de dommage et en facilitant l’accès à la justice pour les victimes”.

Note aux rédactions

Notre rapport présentant toutes les affaires en cours

Le rapport du CCFD-Terre Solidaire, ECCHR et ProDESC concernant l’implication de l’Etat français dans les violations aux droits humains au Mexique dans le cadre d’un projet d’EDF, dans l’indifférence des pouvoirs publics français : lien

Contacts :
CCFD-Terre Solidaire : Sophie Rebours – Tel : 07 61 37 38 65 – s.rebours@ccfd-terresolidaire.org

Ozinfos : Amine Moussaoui – Tel : 06 27 26 49 64 – ccfd@ozinfos.com