Utilisation des outils numériques au travail : une sensation de trop plein d’informations et de débordement !

Paris, le 23 novembre 2018 – Enquête « L’impact des outils numériques professionnels sur les salariés »

 

#DIGITAL, #HYPERCONNEXION, #INFOBESITE, #DEBORDEMENT, #STRESS, #FLEXIBILITE, #TELETRAVAIL, #DECONNEXION, #PAUSE

 Deux ans après la mise en place du droit à la déconnexion, le cabinet ELEAS, un des principaux acteurs du conseil en qualité de vie au travail et prévention des risques psychosociaux, fait le point et a présenté à l’occasion du prix du DRH numérique organisé par l’ANDRH le jeudi 22 novembre 2018, les résultats d’un sondage inédit « L’impact des outils numériques professionnels sur les salariés français». Cette enquête, réalisée par Opinionway auprès d’un échantillon représentatif de la population active française, analyse les usages et perceptions des outils numériques et de la digitalisation au sein des entreprises.

 

Les outils numériques font de plus en plus partie du quotidien des salariés :

                                                     

  • 75% d’entre eux les utilisent plus de 3h par jour et 43% plus de 6h par jour.

 

  • Les effets du numérique sont perçus comme un progrès pour 45% des salariés, permettant davantage deréactivité dans l’échange de l’information pour 62% des salariés etplus d’autonomie professionnelle pour 57 % d’entre eux.

 

  • Cependant, l’utilisation et le flux d’informations liés aux outils numériques suscitent l’expression d’effets négatifs,
    • Une sensation de fatigue pour 43% des salariés,
    • Un sentiment de submersion pour 36% d’entre eux,
    • Le ressenti d’un trop plein d’informations pour 39% des salariés,
    • Un manque de temps pour traiter les informations pour 27% d’entre-eux.

 

  • L’usage professionnel déborde largement sur le temps personnel : 47% des salariés les utilisent encore le soir après le travail, 45% le week-end et 35% pendant les congés.

 

  • Les jeunes (18-29 ans) sont plus fragilisés par l’utilisation intense des outils numériques professionnels.
    • Plus stressés (48% vs 35% ensemble des salariés),
    • Plus submergés (44% vs 36% ensemble des salariés) ,
    • Moins concentrés (44% vs 32% ensemble des salariés),
    • Plus désorientés (33% vs 22% ensemble des salariés).

 

  • Face à ces difficultés, le déploiement de solutions par les entreprises est encore peu répandu et souvent dérisoire : 41% n’ont mis en place aucune action, 23% ont diffusé des chartes de bonnes pratiques et seules 16% ont élaboré des règles de déconnexion.

 

  • Pour éviter l’épuisement numérique, les salariés se sont forgés leur propre parade: 45 % déclarent faire une autre activité récréative toutes les 2 heures, 27% se réservent un créneau horaire dédié exclusivement à la gestion de ces informations, ¼ éteint ponctuellement certains outils ou s’impose des durées précises de consultation. Les salariés déclarent faire en moyenne 2 pauses par jour, pour la moitié d’entre eux, d’une durée inférieure à 10 minutes.

  

Des outils au cœur du travail quotidien des salariés

Aujourd’hui,l’usage des outils numériques s’intensifie : 75% des salariés les utilisent plus de 3h par jour soit 8 pts de plus qu’en 2016 montrant un phénomène de généralisation dans la vie des salariés français. Ce mouvement touche désormais des populations qui jusqu’ici étaient éloignées de l’emprise du numérique dans leur quotidien professionnel : les salariés de l’industrie (34% plus de 3h/jour),

L’utilisation intensive des outils numériques (plus de 6h/jour) concerne 43% des salariés (49% lorsqu’ils travaillent dans de grandes entreprises) et sans surprise, 55% des cadres, ainsi queles jeunes (33%).

53% des salariés estiment qu’ils transforment leur mission et près de 40% qu’ilscréent des opportunités d’évolution professionnelle.

 

Une exposition jugée positivement par la majorité des salariés

Les effets du numérique sont perçus comme un progrès pour 59% des salariés.

Les outils numériques donnent plus de flexibilité dans les horaires de travail pour 43% des salariés (en progression de 5 pts vs 2016)

Ils impactent positivementle contenu de leur travail, instaurant une plus grande réactivité et une meilleure gestion d’ensemble du travail :

 

  • 62% des salariés soulignent la réactivité dans l’échange de l’information permise par leurs outils numériques ;
  • 57 % d’entre eux soulignent les gainsen autonomie professionnelle, 55% dans l’organisation du travail dans l’équipe,
  • 55% une meilleure gestion des urgences.

Toutefois les salariés français émettent plus de réserve sur le contenu du travail qui tendrait à devenir plus répétitif avec une diversité moindredes tâches (48% d’avis positifs), une diminution de la coopération entre collègues (49%), des rapports plus dématérialisés avec les clients (47%).

« Le développement des outils numériques permet de nouvelles formes d’organisation du travail tel que le télétravail à domicile, le flex-office en entreprise, le nomadisme pour profiter des temps morts. Cette liberté liée aux lieux ou aux temps travaillés est perçue de façon très positive. Mais il convient de rester attentif à certains impacts sur le contenu du travail : l’intérêt des tâches, la dégradation du lien social, la dématérialisation de la relation client sembleraient être des enjeux liés au numérique qui partagent davantage les avis des salariés français» commente Éric GOATA, Directeur associé du cabinet ELEAS

  

Un sentiment de trop plein, source de difficultés, notamment pour les plus jeunes.

 

Un sentiment diffus de « surabondance d’informations » serait en train de s’installer. 4 salariés sur 10 estiment qu’ils reçoivent trop d’informations. Ce sentiment culmine à 49% pour ceux qui utilisent les outils plus de 6h/jour et 44% pour les cadres. Pour plus d’un quart des salariés (27%), il a pour corollaire la perception d’un manque de temps pour traiter toutes les informations reçues. Ce résultat monte à 41% dans l’industrie.

 

Les effets négatifs de cette surabondance d’informations relativisent l’efficacité attendue des outils numériques professionnels. Ils se font clairement sentir chez les salariés, au premier rang desquels la fatigue qui concerne 43% des salariés (54% pour ceux qui les utilisent plus de 6h/jour).

 

Les jeunes (18-29 ans) sont plus fragilisés par l’utilisation intense des outils numériques professionnels.

  • Plus stressés (48% vs 35% ensemble des salariés),
  • Plus submergés (44% vs 36% ensemble des salariés) ,
  • Moins concentrés (44% vs 32% ensemble des salariés),
  • Plus désorientés (33% vs 22% ensemble des salariés).

 

 « Au-delà de l’instantanéité dans la transmission de l’information, l’immédiateté et l’intensité de la diffusion d’informations permises par les outils numériques augmentent le volume d’informations à traiter et peuvent saturer les capacités d’analyse et de synthèse ou contribuer à diminuer les capacités de prise de décision. Sous la masse d’informations, on ne fait plus la différence entre priorité et urgence. L’hyperchoix permis par le numérique peut aboutir à une forme d’épuisement informationnel » commente Éric GOATA, Directeur associé ELEAS

 

 

Un débordement de la vie professionnelle sur la vie privée culpabilisant pour plus d’un tiers des salariés

 

La portabilité des outils numériques s’immisce dans les temps hors travail et suscite un débordement de l’activité professionnelle sur les temps personnels.L’étude illustre ainsi un paradoxe de la flexibilité qu’apportent les outils numériques professionnels.

 

  • 47% des salariés utilisent leurs outils professionnels numériques pour travailler le soir (68% pour les managers et 66% pour les 18-29ans), chiffre quasi comparable pour le week-end 45% (63% pour les managers, 58% pour les 18-29 ans). Seules les vacances sont l’occasion de faire un vrai break. Cependant 35% déclarent encore se connecter (53% des managers et 45% des cadres).
  • 40% des salariés culpabilisent de ne pas se connecter le soir, 37% durant le week-end ou les congés.

 

Les catégories les plus impactées par ce phénomène sont, sans surprise, les cadres (2 sur 3) et les jeunes de 19 à 29 ans (6 salariés sur 10 dans cette catégorie). Et plus d’un tiers des salariés expriment un sentiment de submersion, de stress et une diminution des capacités de concentration, notamment les plus jeunes dans la tranche de 18 à 29 ans.

 

 

Une nécessaire implication des entreprises au delà de leur obligation légale

 

Dans ce contexte, les entreprises et les organisationsmanquent d’initiatives. Deux ans après la mise en application de la loi sur le droit à la déconnexion, 51% des salariés déclarent que personne ne traite leurs mails quand ils sont en congés et 63% attendent que leur entreprise les forme à leurs usages numériques.

  • 41 % des entreprises n’ont pas mis en place d’actions pour réguler l’utilisation des outils numériques.

Parmi les actions mises en place par les entreprises,

  • La création de charte de bonnes pratiques sur l’usage des mails vient au premier rang avec 23%,
  • La création de règles de déconnexion pour 16% (24% dans les grandes entreprises)
  •  L’obligation de faire une ou plusieurs pauses dans la journée pour 13% d’entre elles.

 

« Les salariés français expriment de fortes attentes d’accompagnement pour retrouver une maîtrise des outils numériques professionnels. Le constat d’un manque d’initiatives de la part des organisations, appelle à déployer des plans d’actions adaptées pour accompagner l’émergence des nouveaux usages professionnels liés au numérique. Elles passent notamment par l’apprentissage de nouvelles compétences qui peuvent aider à mieux contenir les risques liés aux outils numériques professionnels, ainsi que par le développement de capacités préservant l’intérêt et le lien social dans le travail »,souligne Eric Goata.

 

 

Une première solution : la pause !

 

En l’absence de dispositif d’accompagnement, les salariés ont recours spontanément à la pause pour diminuer le stress et se déconnecter du sentiment de submersion lié au flux d’informations.

  • 1 salarié sur 2 s’organise des pauses régulières pendant la journée de travail, en moyenne un peu plus de deux par jour.
  • 45 % déclarent faire une autre activité récréative toutes les 2 heures,
  • 27% se réservent un créneau horaire dédié exclusivement à la gestion de ces informations,
  • 1 salarié sur 4, éteint ponctuellement certains outils ou s’impose des durées précises de consultation de ces dernier,

48 % des salariés déclarent faire des pauses de moins de 10 minutes et parmi ceux-là, 57% de ceux qui sont exposés plus de 6h/jour, 60% travaillant dans des TPE et seulement 39% dans les ETI. Seuls, 11% des managers déclarent faire des pauses de plus de 20 minutes.

« Il serait envisageable de mener des démarches d’accompagnement incitant les salariés à gérer des pauses plus efficaces leur permettant de déconnecter en peu de temps afin de mieux maîtriser la charge mentale liée à l’utilisation des outils numériques. Cet accompagnement peut passer par des sensibilisations visant à transmettre des méthodes ou des outils destinés à retrouver une capacité de ressourcement ou de priorisation, par exemple. Quoiqu’il en soit, mettre à profit ces pauses pour éviter une sensation de fatigue ou de submersion restera une démarche qui impliquera une volonté de la part des salariés » conclut Éric Goata.

 

<FIN>

*étude Eleas Les usages et perceptions des outils numériques dans le cadre professionnel – octobre 2018

 

 

Méthodologie de l’enquête conduite par Opinionway

Enquête réalisée du 16 au 23 octobre 2018 auprès d’un échantillon de 1010 salariés travaillant dans un bureau, tiré d’un échantillon représentatif des salariés français, âgées de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas au regard des critères d’âge, de sexe, de région, de taille d’entreprise, de statut et de secteur d’activité.

 

 

A propos d’Eléas

Fondé en 2001, Eléas est un cabinet conseil spécialiste de la qualité de vie au travail et de la prévention des risques psychosociaux. Basés sur l’approche systémique, les dispositifs mis en œuvre par Eléas mobilisent l’ensemble des acteurs concernés autour des leviers et des forces de l’organisation (Direction générale, Direction des ressources humaines, management, CHSCT, IRP, médecine du travail…).

Eléas propose aux entreprises des démarches d’accompagnement sur-mesure et intervient dans cinq domaines principaux : les études et diagnostics, l’accompagnement des transformations et mutations, les dispositifs d’écoute et de soutien psychologique, la gestion des événements critiques, la formation et le coaching.

L’équipe Eléas est constituée de 20 consultants et d’un réseau national de 160 experts certifiés spécialistes dans différents domaines : prévention des risques psychosociaux, sociologie des organisations, psychologie clinique, management des hommes, pédagogies innovantes, communication, relations et climats sociaux, ergonomie, médecine. Le cabinet intervient auprès de grandes entreprises privées et publiques, d’ETI, de PME, d’associations et de collectivités

Eleas bénéficie d’une habilitation IPRP (Intervenant en Prévention des Risques professionnels), de l’agrément du ministère du travail et d’une qualification OPQF (Office Professionnel de Qualification des Organismes de Formation). Pour plus d’informations : www.eleas.fr

 

Pour rappel, ELEAS a publié en juin 2014 et novembre 2015 deux grandes enquêtes sur les incivilités au travail.

ELEAS a également publié 2 enquêtes sur les usages numériques en entreprise – en octobre 2016 Les usages et perceptions des outils numériques dans le cadre professionnel et en septembre 2017– Les Pratiques numériques des salariés pendant les congés.

Elles sont à télécharger depuis le site www.eleas.fr

 

Contacts Presse – Agence Ozinfos

Tel. : 01 42 85 47 30 – eleas@ozinfos.com – Marie-Céline Terré – 06 09 47 47 45 / Pauline Le Mouellic – 06 27 26 49 64.

Marionnaud – Marionnaud remet un chèque de 100 000 euros à l’association CEW

3 mai – Marionnaud a remis un chèque de 100 000 euros à Françoise Montenay, présidente du Cosmetic Executive Women France. L’association CEW prodigue des soins de beauté aux femmes et aux hommes hospitalisés.

Marionnaud soutient la cause des femmes et des hommes atteints par la maladie à travers un engagement de longue date aux côtés du CEW France. Chaque année a lieu la traditionnelle remise de chèque au profit de l’association. Ce jeudi 27 avril, l’événement s’est déroulé à la Marionnaud Academy Paris. Eileen Yeo, Directrice Générale Marionnaud France, a remis un chèque de 100 000 euros à Françoise Montenay, Présidente des Centres de Beauté CEW France. Une contribution qui fait suite à l’opération caritative de la vente de 600 000 peluches habillées par Zadig & Voltaire dans les boutiques Marionnaud pour les fêtes de fin d’année. Il s’agit du plus beau succès de l’opération depuis sa création.

 

Lire l’article du Journal des Femmes

Pharmabest – Les miniformats à la conquête des consommateurs

3 mai – Prix légers, modes de vie nomades, volonté de changer des clients : les flacons de parfum se font plus petits. La tendance surfe aussi sur la mode des box découverte vendues par abonnement sur Internet.

David Abenhaim, président du réseau indépendant Pharmabest a pris la parole pour expliquer le phénomène des miniformats en pharmacie : « il y a dix ans les premiers à se lancer ont été Clinique avec sa petite trousse de voyage. Ensuite on a commencé à en proposer pour les vacances. Maintenant c’est toute l’année. »

Pour comprendre la tendance, lire l’article des Echos

Apprentis d’Auteuil – Quel avenir pour l’ISF si E. Macron est élu ?

28 avril – Selon un sondage publié par Apprentis d’Auteuil, la possibilité de déduire de l’ISF 75% de ses dons (dans la limite de 50 000 euros) est « déterminante » pour 68% de ceux qui donnent plus de 1 000 euros par an.
Quel serait donc l’impact si le projet de Macron se concrétisait ?

« Investir dans une petite ou moyenne entreprise ou faire un don à des associations et fondations procure, à certaines conditions, des réductions de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Ces deux ristournes fiscales héritées du quinquennat Sarkozy constituent une manne financière : environ un milliard d’euros afflue chaque année au capital des PME par le dispositif « ISF PME » ; et 220 millions ont atterri dans les caisses des fondations et associations en 2015 avec l' »ISF dons »….. ».

Lire l’article du Monde

Laboratoire de la Mobilité inclusive – Les Français au bord de la route

26 avril – A l’occasion de la publication d’un sondage européen, 27% des Français déplorent être « un peu trop loin de tout » et 40% pensent que là où ils habitent les pouvoirs publics en font moins qu’ailleurs.

Cette étude a été réalisée par l’Observatoire européen des mobilités d’Ipsos et par le Boston Consulting Group.

Afin de démontrer le manque d’infrastructures permettant la mobilité des Français, l’article de 20 Minutes s’appuie également sur le sondage du Laboratoire de la Mobilité inclusive publié en janvier 2017 démontrant qu’1 Français sur 4 déclare avoir déjà renoncé à un travail ou une formation faute de moyen pour se déplacer.

Lire l’article de 20 Minutes