8 juillet 2021 Marie-Céline Terré

Les nouveaux codes du commerce

L’éditorial

Cette semaine, LSA met à l’honneur dix nouveaux concepts de magasins. Ils démontrent que le point de vente n’est pas mort. Pour s’en convaincre, il suffit d’arpenter Pharmabest Carré Opéra, à Paris.

Cet exemple, parmi d’autres, est un condensé de bonnes idées et permet d’égrener quelques préceptes des nouveaux codes du commerce.

1/ Favoriser le plaisir d’achat.

Une verrière baigne de lumière naturelle cette officine aux airs de concept store. Dans un parcours fluide, le client doit se sentir bien pour une expérience d’achat réussie.

2/ Différencier son offre.

Des pépites repérées notamment sur les réseaux sociaux complètent l’offre habituelle. En raison de l’hyperchoix de l’e-commerce, le magasin doit plus que jamais se différencier par des exclusivités, des originalités, du local, de l’écoconception, etc.

3/ Élargir son territoire.

Pour une pharmacie, les rayons maquillage et soins pour hommes sont particulièrement développés. Sortir de son métier de base permet de développer son CA et d’attirer de nouveaux consommateurs.

4/ Suivre les tendances.

La pharmacie propose quelques références en vrac et les clients découvrent de quoi fabriquer leurs cosmétiques. Cette demande est là, il faut y répondre.

6/ Permettre d’essayer les produits.

Des espaces incitent à tester les produits. Le magasin, c’est le lieu où l’on touche, où l’on essaye….

7/ Créer des lieux événementiels.

Un beauty bar au rayon maquillage, un espace pop-up pour les produits du moment : tout doit être fait pour surprendre et inciter à la flânerie.

8/ Multiplier les animations.

Un fauteuil de coiffeur et une cabine de soins permettent aux marques de réaliser des animations. Un lieu de vie se doit d’être animé.
9/ Acquérir de nouvelles compétences.

Un nutritionniste réalise des consultations et un orthopédiste donne des conseils dans un salon dédié. Un bon moyen de valoriser son expertise et une nouvelle preuve que l’humain (les vendeurs, les caissiers…) fera la différence.

10/ Donner une image de modernité.

Une cabine de téléconsultation médicale est à disposition. Il s’agit d’aller encore plus loin dans sa «promesse de marque».

11/ Protéger l’environnement.

Une zone de collecte permet aux patients de déposer les déchets médicaux. Ils peuvent aussi y laisser leurs emballages cosmétiques. Impossible de ne pas proposer de telles solutions : la RSE doit être visible.

12/ Digitaliser le point de vente.

Des bornes de gestion des files d’attente ou de consultation des prix sont installées à chaque étage. Et des casiers permettent de récupérer le click & collect. Le digital est devenu un allié du magasin face à la montée en puissance de l’e-commerce. 13/ Concrétiser des idées simples. Si le client veut faire ses achats seul, il prend un panier noir. S’il veut du conseil, il en prend un rouge.

Simple, efficace. C’est ça aussi, le commerce !

Voilà donc les nouveaux codes du commerce. Un mélange d’investissements et de bon sens, de physique et de digital, de travail sur l’offre et sur les services, d’automatisation et de contacts humains. Le tout étant une question de dosage ou de parti pris.

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